L’idée de cette peinture a surgi alors que je survolais l’Australie, pour la première fois, direction Sydney. Une vision lointaine, fascinée, brumeuse aussi. Quelques notes griffonnées retranscrites ici en couleur et en matière.
La terre rouge est quadrillée, séparée en champs, structurée, organisée. Les seules courbes sont faites de points noir profond qui attirent le regard.
Ces points sont d’abord des signes de vie, des arbres par exemple, en témoignent les veines de feuilles qui se dessinent à leur surface. Ils essaient de se frayer un chemin au travers de ce paysage morcelé de lignes et d’angles violents, contre-nature, mais cette lutte, signe de vie, peut aussi sembler contrôlée par les nouveaux propriétaires de ces terres, et ces courbes de points noirs finissent par n’être que des délimitations parmi d’autres. Est-ce là leur dernière danse, sur leur sol maculé d’éclats rouge vif ?
Acrylique sur toile
02.06.2016
91×122
